Impressions d’après conseil municipal. Une séance interminable qui se clôturera peu après minuit. Une séance des plus attendue par la population venue en masse. Outre les habituels godillots en service commandé dont la mission unique se borne à squatter le maximum de places assises, outre les fervents partisans des Marine, Daniel, Pierre ou Christine présents à chaque séance, les Héninois étaient là, bien décidé à entendre les explications de son " brillant édile ".
Et ils ne furent pas déçu de sa prestation. Toujours égale à lui même, droit dans ses bottes face à une opposition des plus motivées et élargie, car nouveauté, Marie Noëlle Lienneman, qui jusqu’ici avait joué les arlésiennes de service, annonça tout de go que sur instruction de son parti, elle et son groupe ne prendrait pas part au vote des Comptes Administratifs 2008 et du Budget primitif 2009. Traduction, le PS lâche Gérard Dalongeville… Et ce ne sera pas le seul parti à le faire, comme nous le verrons dans les votes qui suivront.
Le vote du compte administratif voulut à main levée par l’opposition, avec l’assentiment du public, sera après un vote préalable, décidé à bulletin secret au grand dam du public survolté. Le compte administratif passera, mais pour la première fois depuis 2001, avec une faible majorité :
Pour : 16 voix (JP Chrusez, Annick Genty ayant pas respecté les consignes du PS)
Contre : 12 voix (outre les habituels opposants, s’ajoutent les voix des élus communistes)
Abstention : 4 (avec les voix des représentants du MRC et du PRG)
Marie Noëlle Lienneman ne participant pas au vote.
Le vote du Budget primitif exposé avec une incroyable maladresse par l’adjoint au finance fut encore plus révélateur de la fracture qui s’est faite dans la majorité :
Pour : 18
Contre : 15 (dont Mme Policante et MMr Ferrari, Noël, Legrand, Gianuzzi…)
Abstention : 1 (P. Demarquilly himself)
Marie Noëlle Lienneman ne participant toujours pas au vote.
Malgré ses demandes répétées, elle ne fut que trop peu suivie de sa majorité et surtout par Mme Genty et Mr Chrusez, 2 figures locales du PS.
Malgré cela, le Maire resta d’un calme Olympien, suggérant toutefois un prochain Conseil municipal destiné à châtier les élus coupables de " lèse Majesté ", en clair, prévoyant le retrait de leur délégation. Bien qu’à ce jour on ne puisse augurer de ce qui se passera à l’avenir pour notre ville, on peut déjà prétendre sans se tromper, que ce 30 mars 2009 marque le départ d’une nouvelle ère dans la vie politique locale…
PW